Sohravardi (1155-1191) est le grand penseur de ce que l’on appelle la philosophie de Ishrâq, philosophie « orientale » ou iIlluminative ». Son originalité est d’avoir tenté d’unifier l’héritage zoroastrien de la Perse antique, la philosophie néoplatonicienne et la révélation islamique. L’Orient dont il est dit le maître (Sheykh al-Ishrâq) et dont il est question dans son œuvre (aussi bien strictement philosophique – en arabe – ou visionnaire – en persan -), est un Orient intérieur, direction que l’âme doit trouver pour cheminer vers la lumière de la vérité. Cette illumination est quête de la connaissance et s’oppose à l’exil occidental dans les ténèbres de la matière. Dans cette intervention, nous parlerons principalement des « récits visionnaires » et de la manière dont ils peuvent encore aujourd’hui servir de guide pour le voyage de l’âme vers la vérité. Une attention toute particulière sera portée au récit intitulé Safir-é Sîmorgh (« Le chant de Sîmorgh ») et reliera ce cours au suivant, sur Le Cantique des Oiseaux d’’Attâr.
Durée : 1 h 30. Replay accessible pendant deux semaines.