De la liberté infantile à la liberté accomplie

Alors que la tradition philosophique s’est épuisée à se battre pour savoir si les êtres humains possèdent ou non un libre arbitre, le philosophe Hegel nous invite à entrer en profondeur dans la relation que l’être humain entretient à sa liberté et à travers elle, à sa propre vie. Cela initie une relecture passionnante de sa propre histoire et ouvre la voie à un cheminement initiatique qui nous conduit d’une forme d’infantilité à une plus grande maturité. D’abord fasciné par la toute-puissance de pouvoir choisir, l’être humain s’engage dans une liberté qui ne veut pas se donner de contenu. D’abord hypnotisé par son pouvoir de transgression, il s’engage dans une liberté foncièrement négative. D’abord animé par une forme d’idéalisme désincarné, il peine à prendre le risque de l’action. Il faut à l’être humain saisir peu à peu les impasses existentielles d’une liberté vide, négative et désincarnée pour passer à une liberté capable de se donner un contenu et de consentir avec fidélité à un choix donné. Mais cela n’est encore qu’une étape : lorsque l’être humain sent en lui les limites d’un repli dans la sphère de ses plaisirs privés, lorsqu’il sent que son âme appelle à plus grand et plus vaste, il entre alors dans une nouvelle relation à sa liberté, là où son humanité pourra trouver le sentiment d’une forme d’accomplissement. Laquelle et comment ? C’est ce que nous allons explorer.