Que peut-on connaître de l’inconscient ? A priori, rien, il semble même y avoir contradiction dans les termes puisque la connaissance suppose un certain rapport à la conscience, rapport que la notion même d’inconscient paraît exclure. Et pourtant, dans notre expérience quotidienne, il est des moments où notre conscience semble avoir des ratés, des absences, des « trous » : le geste involontaire qui « est parti tout seul » ; les clés que l’on oublie là où l’on n’aurait pas dû les oublier ; le mot qu’on laisse échapper et que l’on aurait préféré taire… Sans parler des cas dits « pathologiques ».
Tout l’enjeu est alors de trouver un moyen de penser ces phénomènes, c’est-à-dire d’en rendre raison, d’en faire apparaître la signification. Cela suppose au moins deux choses : qu’ils aient de la signification, qu’ils ne soient pas insignifiants ; que cette signification soit rationnelle. Or, cela risque de nous conduire à revoir la position que l’on attribue spontanément à la conscience : reconnaître qu’il y a de l’inconscient, c’est aussi envisager la possibilité que la conscience ne soit pas le tout de l’esprit humain.
Séance 2. Les raisons de l’hypothèse d’un inconscient structurel. Cette deuxième séance nous permettra d’aborder le modèle que propose Freud de la psyché humaine, modèle fondé sur l’hypothèse de l’existence de l’inconscient. Nous pourrons alors interroger cette hypothèse à la lumière des critiques qu’elle a suscitées, mais aussi nous intéresser à l’usage heuristique qu’ont pu en faire les sciences humaines.
Durée : 1 h 30. Replay accessible pendant deux semaines.